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Tampons et serviettes : connaître la composition, c’est coton !

Comme le montre notre nouvelle enquête, trop de marques restent floues sur les composants utilisés dans leurs protections périodiques. 
Pochette avec tampons et serviettes hygiéniques

Savez-vous ce que contient la protection périodique qui sera en contact avec votre vulve ou votre vagin ? En 2015, Mélanie Doerflinger s’est posé la question devant sa boîte de tampons hygiéniques. Face à l’absence de liste d’ingrédients, elle a interpellé Tampax via une pétition en ligne, signée par plus de 300 000 personnes.

Quatre ans plus tard, la transparence n’est toujours pas de mise. En l’absence de réglementation contraignante, les marques n’ont pas l’obligation d’afficher la composition de ces produits, sauf s’ils incorporent une lotion ou l’une des 26 substances parfumantes allergènes listées dans le règlement européen sur les cosmétiques

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Toujours des substances indésirables !

“Tampons, serviettes, cups” : la couverture du numéro de mars 2019 de 60 Millions

Nous avons testé quinze références de serviettes périodiques et de tampons hygiéniques. Glyphosate, phtalates, dioxines… Nous avons recherché une série de substances dont le potentiel toxique est avéré ou suspecté. Résultat ? Les contaminations persistent.

Découvrez les résultats détaillés de cet essai comparatif dans le numéro de mars 2019 de 60 Millions de consommateurs ou directement sur notre site web : Test de protections périodiques.

Allergique ? Pas de chance

Or l’utilisation de produits de protection intime n’est pas un acte anodin : « Des manifestations d’irritation, d’intolérance, d’allergie, voire de microtraumatisme sont décrites », rapporte l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) dans son avis de 2018 sur la question. 

Et en l’absence de liste des composants, il est impossible, après une réaction allergique, de connaître la molécule qui pose potentiellement problème afin d’opter pour une protection utilisant d’autres composants. 

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Composants parfois indiqués

Sur les 15 références de notre essai, seule la moitié – les serviettes Saforelle, Love & Green et les tampons Tampax, Nett, Organyc, JHO et Natracare – affichent les composants sur l’emballage.

Les produits à base de coton biologique ont tendance à être plus transparents sur les composants de chaque partie (voile de surface, cœur absorbant…) que ceux des autres marques, qui se contentent d’une liste générale détaillée seulement sur leur site web.

Aucune réponse en un mois

​​​​​​​Quant aux marques de distributeurs (Carrefour, Doulys-E.Leclerc, Labell-Intermarché et Siempre-Lidl), aucune information n’est disponible sur l’emballage ni en ligne. La seule option est d’appeler le service consommateurs, qui se renseignera auprès du fabricant. Il faudra cependant être patient : près d’un mois après nos appels, pour lesquels nous nous faisions passer pour une consommatrice, nous n’avons été recontactés par aucune des quatre marques !

Les fabricants d’Always, de Nana, de Nett et de Vania indiquent ajouter progressivement le nom des composants sur leurs emballages – mais on y retrouve parfois des termes génériques, tels que « polymères » ou « synthétiques ». En l’absence de réelle contrainte, il y a peu de chance pour que les marques s’engagent vraiment pour une information abondante.

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